Plus les heures passaient, plus l’affaire de la disparition de la jeune joggeuse mayennaise commençait à devenir douteuse. La procureure de Laval a confirmé la supercherie ce vendredi après-midi. L’adolescente, qui avait prétendu avoir été enlevée lundi par plusieurs ravisseurs dans la forêt de Bellebranche en Mayenne, a inventé cette histoire.
« La jeune fille a indiqué avoir menti, ne pas avoir été enlevée et s’être rendue à Sablé-sur-Sarthe à pied », révèle la procureure Céline Maigné, à l’issue des dernières auditions. « Selon elle, les blessures sont d’origine accidentelle, poursuit la procureure de Laval. Elle aurait notamment découpé son tee-shirt avec une paire de ciseaux. Elle a ajouté être désolée d’avoir causé une mobilisation importante. »
Son récit ne tenait pas
L’adolescente, âgée de 17 ans, avait été retrouvée ensanglantée dans un restaurant de Sablé-sur-Sarthe, mardi soir, à une dizaine de kilomètres de la commune de Saint-Brice où elle résidait. Sa première version faisait « le récit d’un enlèvement par deux jeunes hommes la frappant et l’emportant dans une camionnette verte dans une maison d’où elle serait parvenue à s’enfuir en frappant l’un d’eux resté seul », explique Céline Maigné.
Une version qui, une fois les multiples vérifications effectuées, semblait ne pas tenir réellement la route. La joggeuse a donc été réentendue ce vendredi par les enquêteurs de la gendarmerie, en présence d’un spécialiste du renseignement criminel et d’une victimologue. Et elle a fini par avouer la vérité.
Elle sera poursuivie
Actuellement « prise en charge par ses parents qui ont été informés de ses déclarations », la jeune fille fera l’objet d’une « procédure pour dénonciation d’infraction imaginaire », fait savoir le parquet de Laval.
Qu’est-ce qui a pu l’inciter à se lancer dans un tel mensonge ? Où était-elle le temps des recherches ? Ces questions restent, pour l’instant, sans réponse. « L’enquête nécessitera de réunir les éléments relatifs à sa personnalité, susceptibles d’éclairer les raisons de son comportement pour l’heure inexpliqué », répond la procureure.
Pas moins de 200 gendarmes, ainsi que d’importants moyens matériels, avaient été mobilisés pendant vingt-quatre heures pour retrouver la trace de l’adolescente. Sa disparition avait été signalée par son père. Une enquête pour « enlèvement et séquestration » avait été ouverte.
Source: https://www.20minutes.fr/